Les contrôles Vigipirate étant en vigueur à l’entrée en salle, nous invitons les spectateurs à anticiper leur venue et à se présenter au minimum 40 minutes à l’avance.

Les Extatiques 2023

Du 22 Juin au 1er octobre 2023
Organisée par Paris La Défense et le Département des Hauts-de-Seine, l’exposition d’art contemporain Les Extatiques revient du 22 juin au 1er octobre 2023 pour une sixième édition placée sous le thème des 4 éléments. Un nouveau parcours contemplatif qui vous invite à découvrir des œuvres, dont certaines inédites, de l’esplanade de La Défense jusqu’aux jardins de La Seine Musicale à Boulogne- Billancourt.

Pour la cinquième fois, Les Extatiques s’installent à La Seine Musicale, où le Département des Hauts-de-Seine expose les œuvres de six artistes autour de la thématique des 4 éléments sur le toit-jardin et le parvis de cet emblème culturel du département.

Exposition gratuite dans l’espace public (parvis et coursive nord) et au Jardin Bellini.
Le Jardin Bellini est ouvert tous les jours de 11 h jusqu’à la tombée de la nuit (du 22 au 31 juillet : 11 h-22h / du 1er au 31 août : 11 h-21h / du 1er septembre au 1er octobre : 11h-20h).

 

Les Extatiques 2023 – location map of works on the Seine Musicale side

Les 4 éléments

Alors que les mots « climat » et « écologie » sont plus que jamais au centre de nos préoccupations et que les notions de « changement » ou de « mutation » nourrissent les grandes questions contemporaines, Fabrice Bousteau, commissaire de l’exposition, nous propose une balade urbaine artistique autour de 13 œuvres monumentales à Paris La Défense et à La Seine Musicale. Le thème de cette année ? Les 4 éléments : le feu, l’air, l’eau et la terre. L’approche artistique porte ainsi sur les éléments naturels constitutifs des deux sites en créant une résonance : le béton, le métal ou le verre ; la minéralité ou la végétalisation ; l’eau ou le vent ; la musicalitéque ; la verticalité ; l’insularité… Riche et symbolique, ce thème ouvre des perspectives nouvelles !

Les artistes de la programmation

1. PHILIP HAAS
Quatre saisons, été, automne, 2012-2023

L’œuvre pour La Seine Musicale

Philip Haas propose une composition originale, acceptant de dissocier les saisons sur les deux sites d’exposition, s’inspirant à chaque fois de la nature du lieu pour renouveler l’approche de ses œuvres. Sur chaque site, les deux saisons se font face, reproduisant l’effet des portraits d’Arcimboldo. Surgies de la terre, façonnées avec et par le feu, par le travail de l’homme, ces sculptures monumentales défient l’échelle de l’espace urbain et interpellent le visiteur par leur esthétique uchronique. A La Seine Musicale, au pied de l’escalier menant aux jardins Bellini, les saisons d’été et d’automne dialoguent avec l’œuvre de Rodin.

 

Apollo and the continents, 2009. Installation vidéo 

L’œuvre pour l’écran géant de La Seine Musicale

Inspiré par les fresques au plafond de Tiepolo du XVIIIe siècle, Apollo & the Continents combine des séquences originales de la peinture en performance de spectacle vivant en direct. Habilement mises en scène avec des acteurs, des costumes, des animaux, des couleurs, de la magie numérique elles deviennent ainsi une série élaborée de tableaux interconnectés, constitués d’une centaine de figures mythologiques et allégoriques dans des poses tour à tour graves ou ludiques. Le travail créatif de Philip Haas, défini par une série de transformations spectaculaires d’échelle et de support, est en dialogue constant avec l’histoire de l’art.

 

Philip Hass, États-Unis

Philip Haas est un artiste aux multiples talents. En tant que sculpteur, il s’inspire d’une esthétique surréaliste, créant notamment la série monumentale des Quatre Saisons, qui tourne dans les musées et les jardins depuis douze ans. Pendant la Renaissance italienne, les peintures excentriques de têtes composites de Giuseppe Arcimboldo (1527-1593) ont attiré un public fasciné. Elles ont ensuite été redécouvertes au début du 20e siècle lorsqu’elles furent adoptées par les surréalistes, notamment Salvador Dalí et Man Ray. Philip Haas s’intéresse à son tour à ces œuvres et imagine leur réinterprétation sculpturale en trois dimensions. Dans une transformation spectaculaire typique de son travail, il crée un groupe de grandes sculptures en fibre de verre peintes, représentant les quatre saisons. les quatre saisons. Le résultat est terreux, fantaisiste et exubérant. L’univers du portrait classique de la Renaissance est transposé au paysage urbain, à l’art public et à la vie citadine, modifiant la vision du spectateur.

2. JULIEN SALAUD
Marsouin d’argent, 2023

L’œuvre pour La Seine Musicale

Echoué sur le toit de La Seine Musicale, le Marsouin argenté, inspiré de l’espèce classée « quasi-menacée » par l’INPN, apparaît suspendu, prêt à rejoindre la Seine. Visible de loin, l’œuvre surprend et interroge. La technique mixte utilisée par l’artiste (gonflable, peinture, bois sculpté) crée une certaine ambiguïté, suscitant une réflexion sur les enjeux environnementaux actuels et la relation symbolique entre l’homme et l’animal.

 

Julien Salaud, France

Julien Salaud a étudié l’ethnologie avant de s’isoler pendant trois ans dans la forêt amazonienne, en Guyane française, où il s’est engagé dans la protection de l’environnement. De retour en France métropolitaine, il se forme aux arts plastiques. Les arts. Après plusieurs expositions en France et à l’étranger, il développe une nouvelle démarche artistique en s’appuyant sur les relations humaines et en créant du lien social autour de ses pratiques artistiques. Nourri de ses nombreux voyages et expériences personnelles il s’intéresse particulièrement au pouvoir des légendes et de l’imaginaire. Depuis plusieurs années, Julien Salaud travaille avec des matériaux et des techniques utilisés par les peuples amérindiens : perles, plumes, fourrures, nœuds de flèches, tissage… Il s’est également tourné vers le travail de la cire, du métal (plomb et étain), du bois, de la paille, du plâtre et, plus récemment, de la céramique.

3. JOËLLE ALLET
Skybirds, 2020-2023

L’œuvre pour La Seine Musicale

« Skybirds » était le nom d’une série de modèles d’avions à l’échelle 1:72 produits en Angleterre dans les années 1930 et 1940. Le cerf-volant « Skybird » conçu par George Peters a inspiré Joëlle Allet par son esthétique puissante et impérative, qu’elle met en valeur en le mettant en scène comme un objet multiple. Dans son travail, elle questionne la production industrielle de masse en jouant sur les contrastes et les similitudes absurdes des instruments de jeu et de guerre à travers une série d’oppositions : noir/blanc, légèreté/gravité, dynamique/statique, liberté/confort, etc, dynamique/statique, liberté/contrainte. Dans les jardins Bellini de La Seine Musicale, l’œuvre in situ déploie dix cerfs-volants, oiseaux majestueux qui s’animent dans le vent et semblent prêts à rompre leur ancrage au sol pour s’envoler dans les airs.

 

Joëlle Allet, Suisse

Joëlle Allet développe de multiples langages artistiques. Ses œuvres tridimensionnelles oscillent entre art et design, légèreté et ironie. Particulièrement sensible à l’art dans l’espace public, son approche ludique et conceptuelle permet l’émergence d’objets sériels et d’installations en relation étroite avec leur contexte d’émergence. Souvent avec un engagement physique, un sens subtil de l’ironie et des dimensions spécifiquement choisies, elle crée des œuvres qui présupposent une ouverture de la perception et de la pensée, une force de séduction et un désir palpable d’intervention. En collaboration avec des sociétés de production, elle explore les limites de la faisabilité afin de créer quelque chose de nouveau, tout en respectant le matériau et son évolution dans le temps. Ces dernières années, elle a créé une large gamme d’objets et d’œuvres murales en utilisant des matériaux innovants.

4. CORNELIA KONRADS
Urban Wildlife, 2023

L’œuvre pour La Seine Musicale

Un groupe de bancs semble habiter le jardin sur le toit. Ils ressemblent aux bancs communaux existants. Mais ici l’inanimé prend vie, comme un troupeau d’animaux, ils occupent la prairie, apparemment en harmonie avec leurs vies terrestres. Ils suggèrent une vie paisible, plutôt idyllique idyllique… sauf que certains d’entre eux s’apprêtent à sauter par-dessus la balustrade et à basculer dans le vide. L’œuvre perchée sur le toit Le toit aménagé de La Seine Musicale offre au visiteur plusieurs points de vue : de loin, les bancs posés sur le toit, prêts à tomber, intriguent… sur le toit, prêts à tomber, intriguent, puis en se promenant dans le jardin, leur accumulation amuse et interroge. La relation avec la terre, l’objet qui devient sujet animé, mais aussi le dépassement de la gravité, sont les thèmes au cœur de ce projet artistique.

 

Cornelia Konrads, Allemagne

Cornelia Konrads concentre son travail sur des installations uniques de sculptures et d’objets spécifiques à un site. Elle a participé à un certain nombre de projets de sculpture et de Land Art dans le monde entier. Pour chaque projet artistique, elle commence par une exploration approfondie du site et de ses particularités. Chaque œuvre est développée en dialogue étroit avec l’architecture, la topographie, la végétation et l’histoire de la région environnante, et est créée principalement à partir d’éléments et de matériaux trouvés sur place. Le travail de Cornelia Konrads reflète ses réflexions sur la relation entre la nature et la culture, la transformation et la temporalité, et s’inspire des formes présentes dans le paysage, qu’elle détourne pour mieux en révéler le côté poétique, comique ou mystérieux. Dans ses créations, elle aime créer des moments instables, des espaces d’incertitude qui défient les lois de la gravité et de la construction.

5. BOB VERSCHUEREN
Coda, 2023

L’œuvre pour La Seine Musicale

Un bateau semble s’être échoué sur l’île Seguin, sa destination finale. Il contient un enchevêtrement de pots de fleurs, certains équipés de haut-parleurs d’où émergent, à l’approche du visiteur, des sons aquatiques et des craquements de bois, mêlés à une sorte de chant étrange produit par un violon alto. Des plantes poussent au milieu de ce chaos.

 

Bob Verschueren, Belgique

Bob Verschueren a commencé sa démarche artistique par la peinture. Son exposition aux paysages l’a conduit à une fascination pour leurs composants végétaux. Il a commencé à utiliser les éléments de la nature comme moyen d’expression. En utilisant des matériaux locaux, il crée des sculptures spectaculaires qui évoquent à la fois la splendeur et la décadence de tous les êtres vivants. Chaque pièce est une réflexion sur l’homme, sa vie et sa mort, et sa relation avec son environnement naturel. Lorsqu’une installation entre en résonance avec le site qui l’accueille, elle s’impose d’elle-même, établissant une tension entre l’intemporalité de la proposition et son caractère éphémère. Dans le prolongement de ses œuvres de grand format, il réalise également des « miniatures végétales » à partir de feuilles et de brindilles qu’il photographie, ainsi que des bronzes issus de la même série. La nature est toujours au cœur de son travail.

6. JÉRÉMY GOBÉ
CorailArtefact-Anthropocène, Témoins CCA2, 2023

L’œuvre pour La Seine Musicale

Sur le toit de La Seine Musicale, dispersés sur la butte verte du jardin Bellini, les 22 modules écologiques créent un paysage superposé où se mêlent la géométrie des formes, le motif corallien, la couleur vive, la flore du jardin et l’architecture du bâtiment. L’œuvre passe des profondeurs de l’océan au jardin végétal !

 

Jérémy Gobé, France

Après des études aux Beaux-Arts de Nancy et aux Arts Décoratifs de Paris, Jérémy Gobé construit son œuvre autour d’une idée maîtresse : comme le disait Auguste Rodin, « l’art qui a de la vie ne reproduit pas le passé, il le continue. Il cherche des objets sans usage et des œuvres sans forme, des ouvriers sans œuvres et des matériaux sans ouvriers. Au fil de ses expositions en France et à l’étranger, ses œuvres imposent une reconnexion avec le vivant ; à partir de savoir-faire anciens qu’il décline, projette, transforme, Jérémy Gobé nous propose à travers l’imaginaire de réfléchir à des solutions susceptibles de répondre à des problématiques contemporaines. Il a été primé à plusieurs reprises pour son projet Corail Artefact, qui associe art, science et technologie pour sauver les récifs coralliens dans le monde.

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