Pour échapper à la folie meurtrière du sultan, Schéhérazade invente chaque soir une nouvelle histoire pour maintenir sa curiosité en éveil. La légende de ces Mille et une Nuits a inspiré au compositeur russe Rimski-Korsakov une partition envoûtante au parfum d’Orient.

Les personnages deviennent des thèmes à l’orchestre : l’œuvre commence avec les cuivres menaçants qui rappellent la colère du sultan. Puis le violon soliste s’envole dans une rêverie, accompagné de la harpe. C’est Schéhérazade qui nous ensorcelle par son récit du voyage en mer de Sinbad tandis que les cordes décrivent le mouvement des vagues.

Une échappée en compagnie du chef Lio Kuokman à la tête de l’Orchestre national d’Île-de-France qui complète ce programme d’évasion avec la Suite orientale de Mel Bonis et le Concerto pour violon de Khatchatourian, imprégné de mélodies populaires d’Arménie. Instinctif et fougueux, il requiert une grande virtuosité de son interprète, ici le jeune et talentueux Luka Faulisi, tant son caractère improvisé procède de la culture tzigane.