En 2002, et avec plus de 15 ans de carrière dans le cirque, sept artistes décident de sortir des sentiers battus et de créer un cirque à échelle humaine, où l’extraordinaire surgit du quotidien. Un cirque pour abattre les frontières entre danse contemporaine, acrobatie, théâtre, performance physique… La compagnie des 7 Doigts de la Main est née.

Après avoir joué ce spectacle dans le monde entier, la troupe vient présenter Réversible sur la Grande Seine. L’idée créative de Gypsy Snider à l’origine du spectacle n’est autre qu’une recherche généalogique : tous les circassiens de la troupe se sont prêtés au jeu de l’investigation sur leurs aieux dont ils racontent des instants de vie. Des instants qui justement ont été des moments charnière.

Le spectacle s’ouvre d’ailleurs sur un appel de chacun des circassiens à cet aieux dont le destin a forgé une partie de leur identité. Un mariage, des amours contrariées aux Etats-Unis… autant de moments de vie incarnés dans des numéros de jongle, de tissus, de mât chinois…

Le décor se fait et se défait, dans une chorégraphie poétique qui installe les différentes scènes, les artistes évoluent de la planche coréenne à la roue allemande, sur une bande originale qui parfait cette rencontre des arts.

Le final onirique de Réversible, d’une aérienne beauté, laisse le public encore émerveillé tant par la technique que par la force évocatrice sensible dans l’ensemble des numéros. Et l’on rêve encore un peu à ces draps bleu en sortant de la salle…